samedi 31 juillet 2010

nouvelle, du nouveau




"La méthode Maxwell". Ça fait penser aux Maxell(s), mais non, pas du tout. Le nouveau petit (!) projet des FDH sera une nouvelle de Benoit Fourchard plongée rouge vive dans le son avec le regard extérieur "++" de Coco Bernardis.
Une histoire. 40 à 45 minutes de sons et de paroles. Très sobre dans la mise en scène et le décorum puisque l'idée est de n'asseoir ce feuilleton que sur l'environnement acoustique. Un pays sonore et, par infiltration, la nouvelle de B.F.

Mais quoi de neuf docteur ? Et bien, une proposition "spectaculaire" qui permettra de se plonger dans la musique comme plan de narration autonome. Inspirer des sensations abstraites et libre de paroles pour mieux imprégner la mémoire.
Laisser son temps à la dimension sonore, laisser se déployer le carburant aux imaginations de chacun. En effet, le temps musical n'est pas le temps littéraire, ni le temps théâtral. Tous répondent à des nécessités différentes. Le souffle d'une danse, le silence d'un texte ou l'hypnotique musique ne manipulent pas le temps de la même manière. L'enjeu se dévoile dans une double narration simultané. A chacun ses outils d'émotion et l'architecture de ses perceptions.

C'est un pari qui demande une confiance en la force autonome de chaque élément. Aucun n'est esclave, aucun n'est maitre, et les deux doivent se mettre en résonance. Mais une résonance au sens large, permettant les digressions hors champs, les envolées propre à chaque expression, laissant le champ libre aux fausses pistes des sens, à ce que l'on veut bien comprendre.
Le tout au service d'une histoire, dite, certes, mais aussi d'un périple acoustique et sensoriel. Vaste projet. Résidences en mars et avril. A suivre....

mardi 27 juillet 2010

Vraoum. Et le ciel est violet. Si !



C'est reparti pour un tour de circuit. Ouch !
Pas de final cut aujourd'hui, pas encore, mais plutôt le début d'un grand huit : "Pince de Crabe", le jeune public des Fruits du hasard. Résidence tout aout pendant que d'autres profiterons de la plage, et semaine propédeutique en ce moment même pour écrire les thèmes et définir des pistes sonores possibles.


Excitante. Voilà bien une période de création excitante. Inventer, laisser libre court aux sons, trouver un style pour emballer, se laisser séduire par les idées. C'est maintenant. Tout est ouvert. Rien n'est limité, rien n'est impossible, rien n'est à ne pas faire. Le "plateau" plus tard décidera par les contraintes de temps et de volumes ce qui est fondé ou ce qui ne l'est pas. On verra si l'esprit touché du doigt ces quelques jours est dans la ligne de ce qui est dit et si cela sert le spectacle.

Pour l'instant, la musique est un objet autonome. Un brouillon miraculeux rempli d'impudence et de toupet. Avec cette idée que les oreilles non encore "culturelles" des enfants sont prêtes à tout accepter. Sur ! Ce seront les parents le problème.
En musique on se demande qui doit éduquer qui - qui est détenteur d'une réaction spontanée et sans a priori au son, et qui l'enferme dans une grille de lecture codifiée et historique.
La musique "pour enfants" (!) peut/doit être riche. Tout est permis.

Comme un ciel vert et un pommier bleu.


C'est une euphorie alors de laisser aller les inventions sonores là où elles le souhaitent en se donnant également le plaisir d'initier des plans acoustiques s'adressant en sous main, en loucedé, aux adultes récalcitrants. Ils entendront ce qu'il ne vont que rarement entendre. Double effet kiss cool....

Le son libre, le ciel orange, la mer verte et les crabes comme on veut.

Un bac à sable. Une nuit sous les draps à chasser les imaginaires.

aa (de l'Extravagant Quotidien)